Extrait de la préface de Jacques Hylae pour l’ouvrage « Essentia Lucis, de la Tetraktys à une Demeure Philosophale oubliée » de Jean-Marie Groult aux Editions Philomène Alchimie, Avril 2025.

 

Mon très cher Jean-Marie, puisque vous m’avez fait la joie et l’honneur de me solliciter pour rédiger la préface de votre beau livre, c’est avec un vif plaisir que j’y souscris. Je n’oublie en rien la responsabilité du devoir de vérité que cela implique, ainsi que la nécessité de ne rien masquer (ou démasquer) qui puisse être utile à tous. Je me permets donc d’initier le sujet qui coule dans les veines de votre livre, comme une eau profonde et vivifiante, je veux parler de l’alchimie. Cette science – car c’en est bien une – est une rivière divine qui traverse le temps. Elle irrigue et ensoleille l’âme du monde de son feu subtil, suscitant parfois l’illumination de certains d’entre nous, dont vous faites assurément partie, et ce que vous avez écrit, nous le rappellerons plus tard sera bien utile pour tous.

… On ne peut pas parler d’alchimie sans évoquer Pythagore, Cette philosophie qu’il a concrétisée dans la Tetraktys, symbolisation de cette harmonie universelle. C’est elle dont vous allez nous parler avec beaucoup de détail et de précision dans votre ouvrage, vous nous emmenez talentueusement au gré de rencontres, vers une belle découverte, mais je me tais, laissant le plaisir de la surprise au lecteur.

…Votre ouvrage sera bien utile à tous, disais-je, tant sur le plan philosophique, hermétique, alchimique qu’historique. C’est en tout cas la réflexion que je me suis faite en le lisant avec attention et intérêt. Je sais, vous connaissant bien, combien vous avez œuvré, passant votre vie à travailler et à chercher des réponses. Après avoir parcouru le monde en passant par les îles au cœur d’enfant, jusqu’à l’île de Pâques ; exploré grottes et cavernes ; escaladé la montagne ; être descendu au plus profond de la terre dans les gouffres et rivières souterraines ; avoir admiré les tréfonds de la nature ; qui plus que vous, peut affirmer avoir exploré autant ce monde-là. Il en ressort votre étonnant sens de l’observation et votre capacité à visualiser ce que le regard de passage laisse de côté. Vous avez su mettre votre acuité au service des autres, et de cela on ne peut que vous en remercier. Je vous ai vu analyser des graffitis sur un mur, habituellement considérés comme tout à fait banals, et en tirer des explications que rien ne permettait de soupçonner. Logique donc que les secrets d’un édifice au caractère « philosophal » n’aient pas échappé à votre sagacité.

…Une Demeure Philosophale oubliée, sans doute, dont vous avez su déchiffrer l’arcane parmi les inscriptions ainsi que les symboles abondants qui l’embellissent. Il est certain que vous avez fait là une belle découverte, indéniablement saluée par un maître, ce qui il faut bien le reconnaître, mérite toute notre attention. Là encore, je laisse le soin au lecteur de vous découvrir, car l’histoire, romancée est agréable et le déroulé de votre présentation s’effectue naturellement. Au gré des rencontres et des conversations que vous relatez, la vérité se fait jour et le roman devient une véritable courroie de transmission de la connaissance que vous avez acquise. La description de la science alchimique fait appel aux forces de la nature : aux éléments, aux cycles, aux deux grands luminaires, à la lumière, aux points cardinaux, aux saisons, aux astres. Mais au fil des siècles, les hommes ont aussi ancré dans leur mythologie, leurs textes sacrés, leurs dieux, leurs saints, des codes et des symboles, qui lorsqu’ils sont lus avec le cœur et en connexion avec Dieu, prodiguent une lecture profonde de la « Sainte Science. C’est ce que vous avez su voir en ce lieu que vous décrivez avec la passion que je vous connais, que dis-je, avec la fièvre du chercheur avisé.

Vous avez également mis le doigt sur l’essence même de la science alchimique, je veux parler de l’harmonie. C’est là la clé de voûte de cette magie, qui elle seule permet d’organiser le chaos, et de réunir ce qui est épars. Comme le dit Nicolas Valois : « Celui qui comprend l'harmonie secrète de l'univers sait que le chaos n'est que l'ombre nécessaire à la lumière. L'alchimiste, en cherchant l'ordre dans le désordre, révèle la splendeur cachée dans chaque fragment du monde. »

Quant à vous mon très cher Jean-Marie, merci de votre Service, car je sais que vous avez agi avec charité tout au long de votre ouvrage, ce qui représente déjà en soi un bel Ouvrage.

Jacques Hylae